

Espace Presse
Reçues hier par le Premier Ministre et le Ministre de la Transition écologique et solidaire, Notre Affaire à Tous, Greenpeace France, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et Oxfam France attendaient une réponse formelle du gouvernement. La réponse médiatique est tombée ce matin par l’envoi d’une lettre et d’un mémo sans que nos organisations n’en soient informées. Nous nous étonnons du peu d’éléments fournis à la presse et attendons maintenant la réponse formelle du gouvernement, que nous étudierons en détail avec nos avocats. Le gouvernement a jusqu’au 19 février pour répondre à la demande préalable qui lui a été adressée le 17 décembre dernier.
Après un silence de plus de huit semaines, et à quelques jours seulement du délai de réponse à la demande préalable adressée le 18 décembre, le Premier ministre a consenti à rencontrer ce matin les quatre organisations requérantes de l'Affaire du siècle. C’est la reconnaissance que l’engagement de plus de 2 millions de signataires est enfin entendu. Elles ont pris note de l’engagement par le premier ministre d’une réponse écrite de l’Etat avant la date butoir du 18 février. Le dépôt du recours en justice contre l’Etat pour inaction climatique tiendra compte des éléments qui figureront dans cette réponse.
Alors que la controverse sur le “diesel propre” fait son retour au sein du gouvernement, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme s’interroge sur la position que portera Emmanuel Macron à l’occasion du dîner offert demain soir par l’organisation internationale des constructeurs automobiles. La FNH attend du Président de la République qu’il prenne le parti de la santé, de l’environnement et de l’emploi, en affichant clairement sa volonté de sortir du diesel. Car non, le diesel propre n’existe pas et surtout réhabiliter le diesel ne sauvera pas l’emploi. C’est vers les filières à très faibles émissions (électrique, biogaz, hydrogène) qu’il faut maintenant se tourner et investir… Il reste une dizaine d’année pour préparer le tournant énergétique du secteur automobile.
Pas un mais deux accords soumis au vote des euro-députés le 13/02 : une manière de contourner les parlements nationaux… et des risques accrus pour la planète, les droits humains et la démocratie
Ce mercredi 13 février, ce sont deux nouveaux accords de commerce et d’investissement, avec Singapour cette fois, qui seront soumis au vote du Parlement européen, allongeant ainsi la liste des accords négociés par l’UE en toute opacité. Ils ne respectent aucun des engagements pris par le gouvernement français dans son plan d’action CETA : on ne trouve ni Accord de Paris dans les clauses essentielles, ni chapitre développement durable contraignant, ni obligation de ratifier les conventions fondamentales de l’OIT, ni reconnaissance du principe de précaution, ni véto climatique. De même, l’UE continue sa fuite en avant dans le développement des tribunaux d’arbitrage, laissant la possibilité aux investisseurs présents à Singapour d’attaquer les politiques publiques en Europe qui seraient contraires à leurs intérêts. Par ailleurs, le découpage de l’accord initial en deux afin de contourner les parlements nationaux n’est pas acceptable. L’Institut Veblen, foodwatch et la Fondation Nicolas Hulot (FNH) appellent les eurodéputés à ne pas ratifier cet accord en l’état.