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Covid-19 : L’après-crise doit se préparer avec l'ensemble des acteurs de la société civile

Publié le 16 avril 2020 , mis à jour le 16 novembre 2020

Les organisations du Pacte du pouvoir de vivre, dont la Fondation Nicolas Hulot, demandent au Président de la république dans un courrier envoyé le 9 avril dernier, d’inclure les acteurs de la société civile dans la préparation de la sortie de crise. Pour elles, il est indispensable que le gouvernement n’avance pas seul, alors que les blessures sociales et économiques seront profondes et que ce moment bâtira la capacité de résilience de notre société sur le long terme.

55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre

Il y a un an, 55 structures dont des associations environnementales, d’éducation populaire, de lutte contre la pauvreté, de soutien à l’accueil des migrants ; syndicats, fondations et mutuelles, se sont unies pour porter ensemble la convergence de l’écologie et du social. 

Aujourd’hui, en réponse à la crise sanitaire, ces organisations se mobilisent pour venir en aide à celles et ceux qui en ont le plus besoin et notamment les plus précaires : protéger les personnes qui doivent travailler, aider celles dont les faibles ressources ont encore diminué, trouver un toit pour ceux qui n’en ont pas…

Et sans faiblir dans cette mobilisation quotidienne pour l’urgence, ces organisations demandent à anticiper la sortie de la crise dont les blessures seront profondes. Une crise exceptionnelle appelle une gouvernance exemplaire. Ainsi le Pacte du pouvoir de vivre appelle le Président de la République, à s’engager résolument pour garantir une méthode de travail exemplaire et transparente, la condition pour que toutes et tous voient un horizon commun se dessiner en réponse aux changements climatiques en cours et pour retrouver une confiance collective dans les pouvoirs publics.

Il n'est jamais souhaitable de décider en vase clos, en période de crise encore moins ! L’ampleur du défi qu’impose cette crise nécessite de prendre en compte toutes les expertises et connaissances, et aussi de mobiliser tous les acteurs – Parlement, élus locaux, société civile, citoyens… – autour de diagnostics partagés.

Quelle que soit la méthode utilisée pour planifier la sortie de la crise, elle doit s'appuyer sur le savoir-faire et la légitimité des organisations environnementales, des associations d'éducation populaire, de lutte contre l'exclusion, des associations étudiantes, des mutuelles, des syndicats ou encore de fondations qui rassemblent des millions de citoyens, - et sur lesquels le gouvernement s'appuie largement et à juste titre - pour amortir les effets de la crise. 

Demain, l’urgence écologique sera encore là ; l’urgence sociale sera démultipliée ; les questions liées à la santé et à la solidarité, en France et dans le monde, seront cruciales ; l’urgence démocratique sera plus criante que jamais. Nous sommes convaincus qu’y répondre, ensemble, est le meilleur remède face aux crises sanitaires comme économiques. La période d’après-crise demandera des efforts importants pour soutenir les entreprises et les citoyens.

Cette crise permet de toucher du doigt les priorités permanentes de nos sociétés : la santé, la solidarité, la lutte contre les inégalités, la résilience économique, la prise en compte des enjeux de long terme. Dans les prochaines semaines, le Pacte travaille à construire des propositions concrètes pour l’« après-crise » à destination du gouvernement. 

 

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