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Mobilité et précarité : quels état des lieux en France ?

Publié le 25 septembre 2014 , mis à jour le 23 avril 2021

La transition écologique dans la mobilité est non seulement une nécessité pour atteindre le facteur 4 mais le meilleur moyen de garantir sur le long terme une mobilité satisfaisante pour tous.

Aujourd'hui, l'État dispose de plusieurs leviers permettant d’engager cette transition.


Le point sur les enjeux écologiques, économiques et sociaux autour de la mobilité (fiche 1 à 3)

Comment la valeur mobilité évolue t-elle dans notre société ? L’exercice de cette capacité essentielle pour garantir l’accès à tous les droits fondamentaux est-il à la portée de tous ? Quels sont les impacts sur l’environnement et sur le budget des ménages des schémas de mobilité dominants aujourd’hui? Il apparaît que, comme le logement, la mobilité est à l’origine d’un nouveau type de précarité énergétique. L’équilibre quotidien d’un cinquième des ménages est menacé par leur dépendance à l’automobile individuelle. Ce phénomène se renforce chaque année avec l’augmentation des prix des carburants et l’éloignement progressif de ménages qui accèdent à la propriété dans le périurbain ou les territoires ruraux.


Analyse des différentes politiques nationales qui influencent la mobilité des ménages (fiche 4 à 8)

Permettent-elles de contrer une précarité qui augmente ou la renforcent-elles? Plusieurs pistes sont explorées pour réformer les politiques publiques qui vont du développement d’une offre alternative à l’automobile individuelle jusqu’à la réforme des politiques d’aménagement du territoire, en passant par l’accompagnement volontariste des ménages ou la fiscalité.

Forte de son analyse non seulement sur la précarité énergétique dans la mobilité mais aussi sur les solutions de mobilité soutenable en milieu périurbain et rural, deux problématiques croisées, la Fondation Nicolas Hulot propose aujourd’hui cinq mesures phares :

  • Donner un cadre et une impulsion au niveau national pour construire des systèmes d’information multimodaux régionaux, interopérables au niveau national. Ceux-ci permettraient, par exemple, de proposer des trajets porte-à-porte intégrant tous les modes de transport y compris les itinéraires cyclables et le covoiturage.
  • Développer plus rapidement les infrastructures nécessaires aux mobilités de rabattement et/ou aux mobilités partagées (autoroutes cyclables, stationnements sécurisés pour les vélos, aires de covoiturage etc.) en lançant des appels à projets spécifiques ou en leur ouvrant les appels à projets existants (TEPOS - Territoires à énergie positive ; TCSP - Transport en commun en site propre).
  • Donner la priorité à un usage partagé, pour les véhicules « écologiques » de demain (autopartage, flottes d’entreprises ou de collectivités). Pour les particuliers proportionner les dispositifs incitatifs aux ressources.
  • Réformer la fiscalité de la mobilité pour plus de justice sociale et d'efficacité, en particulier en proportionnant les dispositifs incitatifs aux ressources des ménages. Adapter le bonus malus pour qu’il devienne une vraie prime à la conversion automobile bénéficiant aussi aux ménages précaires.
  • Accompagner plus activement les ménages dans une démarche de conduite du changement des pratiques de mobilité en parallèle du développement de l'offre. De telles actions pourraient être financées par les collectivités et les entreprises de la mobilité soumises à des obligations de type certificat d’économie d’énergie.

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