Ecogestes

Pollution plastique des océans : la faune souffre en continu

Publié le 16 février 2017 , mis à jour le 29 octobre 2021

En février 2017, une baleine à l’agonie retrouvée près des côtes norvégiennes a dû être euthanasiée. La cause de cette souffrance ? Une trentaine de sacs plastique obstruait son estomac l’empêchant de se nourrir. Malheureusement, cet exemple n’est pas un cas isolé... Que faire pour réduire la pollution plastique ? Si les pouvoirs publics doivent s'emparer de la question, nous, citoyens, pouvons aussi agir à notre niveau.

Selon une étude publiée  dans la revue Microplastics and Nanoplastics le 9 septembre 2021, il y aurait 24,4 milliards de milliards de particules de microplastiques, d’une taille comprise entre 1 et 5 millimètres, en suspension dans les mers du globe, cinq fois plus que les précédentes estimations. Ce fléau réel ne peut diminuer sans l’intervention de l’homme.

Avec sa durée de vie de 450 ans, le plastique est devenu le roi des océans. Mauvaise nouvelle, sa présence ne cesse d’augmenter et se retrouve partout sur la planète. Selon une étude du CNRS, les déchets plastiques ont désormais atteint la banquise arctique et menace sa faune.

Le plastique a 2 effets néfastes pour les mammifères marins. Certains se retrouvent directement pris au piège par le matériau, ils se blessent ou meurent d’épuisement en tentant de s’en défaire. D’autres l’ingèrent, s’étouffent et finissent par en mourir, c’est notamment le cas des tortues, des dauphins, des thons mais aussi des oiseaux, qui les confondent avec des proies (méduses en particulier).

Chaque jour, plus de 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans. Un constat lourd dû au comportement humain. 80% des déchets proviennent des terres (contre 20% des bateaux) et les déchets plastiques (bouteilles, sacs à usage unique, emballages, bouchons, cotons tiges) représentent entre 60% et 90% de ces déchets. Si la surconsommation de plastique ne diminue pas, en 2050, sa présence sera plus importante que celle des poissons…

Une chaine alimentaire faite de plastique

Jeter un déchet en pleine nature n’est jamais anodin. Cette pollution se répercute directement sur les écosystèmes et a effectivement de fortes chances de finir dans les océans, les fonds marins, les plages et les littoraux avec les vents, la pluie et les courants. En dehors du réchauffement climatique, les objets plastiques sont une menace omniprésente pour les écosystèmes marins. La chaine alimentaire se retrouve entièrement contaminée à son contact. Le plancton qui ingère du plastique est mangé à son tour par d’autres poissons ou coquillages, qui, s’ils sont pêchés, se retrouvent dans nos assiettes et nos estomacs. Limiter la consommation de plastique est donc primordiale pour la santé de notre planète et la nôtre.

Le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas

Alors comment diminuer cette pollution croissante ? Changer de comportement:

  • Privilégier le vrac,
  • Limiter les produits aux emballages uniques et superflus,
  • Choisir des produits en matériaux recyclés ou renouvelables,
  • Trier ses déchets

Toutes ces actions sont autant de gestes à l’impact positif pour réduire cette propagation de plastique dévastatrice. Vous pouvez retrouver d'autres gestes dans le Petit Livre Vert pour la Terre.

Vous pouvez aussi  suivre les pas de la Famille Zéro déchet ! À la fois carnet de bord pas triste et guide pratique, vous êtes sûrs de faire le plein de conseils et d’alternatives simples pour le quotidien !

Suivez les pas de la Famille zéro déchet

Participer à des actions de ramassage de déchets dans la nature

En plus d’agir au quotidien pour réduire ses déchets, il est possible de participer à des actions collectives. Pour nettoyer les cours d’eau et les plages, des associations organisent toute l’année de grandes opérations de ramassages de déchets.

Pas toujours attirantes, ces actions sont essentielles pour préserver notre environnement.

Chaque année, de nombreux bénévoles franchissent le cap et ramassent ainsi les déchets des autres. L’élément déclencheur de leur action vient souvent du même constat : une incapacité à supporter la vue d’un paysage détérioré.

Ces grandes collectes permettent aussi de sensibiliser les participants aux enjeux environnementaux.

Une journée de ramassage de déchets à Marseille

Les actions de ramassage sur le littoral

C’est l’un des combats de la Fondation Surfrider, particulièrement impliquée dans la problématique des déchets aquatiques. Avec l’opération éco-citoyenne « Initiatives Océanes », organisée depuis plus de 25 ans, Surfrider encourage l’engagement citoyen dans une logique positive de responsabilisation et dresse des bilans précis sur la pollution des déchets.

En 2019, 2280 collectes ont été organisés dans 18 pays d'Europe, dont 1648 en France par les initiatives océanes avec plus de 91 200 participants au total !

Les actions de ramassage en montagne

Spécialisée dans le ramassage en montagne, Mountain Riders organise tous les ans de mai à septembre « Les Mountain Days » pour récupérer les déchets accumulés dans la nature pendant la saison d’hiver.

En 2019, 6500 volontaires ont participé à près de 65 ramassages « Mountain Days » et ont récolté 40 tonnes de déchets.

Trouver des actions de ramassage près de chez vous

Rejoignez les opérations de ramassage de déchets organisées dans votre région en vous connectant sur J’agis pour la nature.

Baleine

Découvrez toutes les activités de ramassage de déchets

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