Propositions

Restauration collective, agroécologie, foncier, pesticides, OGM : les priorités de la FNH pour les Etats Généraux de l'Alimentation

Publié le 02 octobre 2017 , mis à jour le 19 novembre 2020

Depuis de nombreux mois, la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) appelait à la mise en place d’une grande consultation professionnelle et citoyenne pour donner des perspectives de sortie de crises aux agriculteurs et renouer la confiance avec les consommateurs. La FNH salue donc la mise en place des Etats généraux de l’alimentation. Très investie tout au long du processus avec quatre experts mobilisés dans 5 groupes de travail, la FNH portera 5 grands chantiers prioritaires et la nécessité de choix politiques ambitieux et cohérents. La FNH se mobilisera également en faveur d’une troisième phase d’arbitrage politique collectif pour aboutir à des engagements concrets.

Les pratiques agricoles et alimentaires sont aujourd'hui au carrefour de 4 enjeux : environnemental pour répondre aux crises climatiques, de la biodiversité, de fertilité des sols ; social pour permettre au plus grand nombre d'avoir accès à une alimentation saine ; sanitaire pour stopper les maladies chroniques qui ne cessent de se développer (allergies, obésités, maladies neurodégénératives...) et économique pour permettre aux paysans de vivre de leur métier. Pour la FNH, enrayer ces phénomènes nécessitent de s'engager d'urgence en faveur de :

  • Une restauration collective responsable avec 50% de produits durables en 2022, dont 30% de produits biologiques et la mise en place d'une prime à la conversion pour les restaurants collectifs passant en bio.
  • Le soutien à la transition agro-écologique en orientant la majeure partie des aides publiques - dont la PAC - vers les pratiques et systèmes agroécologiques et en promouvant l'économie circulaire agricole.
  • La préservation des terres agricoles en portant une grande loi française foncière, en soutenant une Directive européenne sur les sols et en créant un Conservatoire de terres agricoles.
  • L'interdiction du glyphosate et la réduction drastique des pesticides en baissant leur usage de 50% d'ici 2025, en développant rapidement des alternatives et en séparant les activités de vente et de conseils.
  • L'interdiction des OGM cachés et l'arrêt de la contamination des aliments en appliquant le principe de précaution à l'usage des perturbateurs endocriniens, pesticides, nanoparticules, antibiotiques, OGM, additifs, conservateurs, nitrites de sodium...

Pour la FNH, ces Etats Généraux seront une réussite s'ils portent une vision transversale de l'agriculture où la transition écologique est un vecteur de durabilité sociale et économique, et y dédient des moyens conséquents. Mais également, s'ils ne reviennent pas sur les décisions prises dans la précédente mandature, notamment la réduction des pesticides ou la fin des néonicotinoïdes d'ici 2020.

Retrouvez l'ensemble de nos propositions.

EGA

L'article vous a été utile pour mieux comprendre cette actualité ?

Pour approfondir le sujet

Lancement des Etats généraux de l’alimentation: les attentes et demandes de la FNH
Les organisations de la « Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire » rendent publiques leurs demandes
Bio et Etats généraux de l’alimentation : le vent souffle
/alimentation-responsable//biodiversite-preservee//agriculture-sans-pesticides//zan-et-mal-logement//attal-mesures-miroirs//pourquoi-est-il-vital-de-proteger-la-biodiversite//faire-pousser-legumes-domicile//pourquoi-les-ogm-sont-ils-mauvais/