Propositions

Pour la santé de nos enfants : mettons du bio et du local dans les cantines !

Publié le 12 septembre 2018 , mis à jour le 05 novembre 2021

L'accès à une alimentation de qualité, saine et de saison, est une préoccupation croissante des consommateurs, particulièrement lorsqu'il s'agit de leurs enfants. Plus rentable, plus respectueuse de l'environnement et de la santé, l'agriculture biologique exclut l'usage des produits chimiques de synthèse (engrais et pesticides) ainsi que les OGM. Elle constitue donc une des réponses possibles aux attentes des consommateurs. La proposition de Bonus Cantine Bio et Locale est portée par le mouvement #LetsBio, une campagne de la FNH pour que les pouvoirs publics s'en emparent. Ce Bonus est un moyen chiffré de servir des repas de qualité dans la restauration collective.

#LetsBio

Le Bonus Cantine Bio et Locale, qu'est-ce-que c'est ?

Le Bonus Cantine Bio et Locale est une aide financière publique temporaire de 3 ans. Elle vise à inciter et soutenir les cantines volontaires à introduire des produits biologiques issus de productions locales. Le Bonus permettrait d'amortir les investissements associés à cette démarche de montée en qualité, sans augmenter le prix des repas pour les élèves. Cette aide est estimée à 10 centimes par repas, soit environ 20 euros par enfants et par an. Dans l'assiette, cela se traduirait par au moins une composante bio en plus par jour (ex : les légumes, les yaourts, etc.), en plus du pain.

Le Bonus Cantine Bio et Locale, c'est donner les moyens d'atteindre les 20% de bio dans les cantines : moins de pesticides dans les assiettes de nos enfants c'est moins de risques de développer des maladies.

Les études scientifiques à ce sujet révèlent que l'exposition ou l'ingestion répétées de pesticides seraient à l'origine de certaines maladies chez l'humain. Les effets néfastes de cette contamination ne concernent pas seulement les agriculteurs exposés à des doses élevées de produits phytosanitaires, mais bien tous les consommateurs par exposition chronique.

Habiter loin des zones agricoles n'est pas synonyme de protection. La consommation d'aliments ayant subi un traitement phytosanitaire, ou d'eau contenant des résidus de pesticides, présente un risque pour notre santé. Les effets sont d'autant plus importants sur les plus jeunes dont le cerveau et le système immunitaire sont en plein développement. 

Les études révèlent plusieurs catégories d'effets néfastes des pesticides sur la santé humaine.

  • La plupart affectent le développement du système reproducteur et provoqueraient des malformations des organes sexuels et une réduction de la fertilité mâle. 
  • Ils agissent aussi comme des perturbateurs endocriniens : ils dérèglent le système hormonal. Les pesticides affecteraient également le système immunitaire. L'ONG Générations Futures a récemment publié une étude montrant que 6 résidus de pesticides sur 10 quantifiés dans l'alimentation européenne sont suspectés d'avoir une action de perturbateurs endocriniens. 
  • Certains pesticides ingérés à travers notre alimentation seraient associés, chez l'être humain, au cancer du sein, de la prostate et des testicules, ainsi qu'à l'endométriose. 
  • Enfin, certains insecticides pourraient aussi être responsables d'effets neurologiques et de problèmes liés au comportement, notamment chez les jeunes garçons.

En mangeant moins d'aliments contaminés par les pesticides, les risques de développer ces pathologies diminuent. Manger plus de produits biologiques constitue donc un atout santé indéniable.

 
67% des nappes phréatiques, soit plus de deux tiers de l'eau que nous buvons, sont contaminées par l'usage de produits phytosanitaires. En encourageant le développement de l'agriculture biologique, le Bonus est aussi un levier permettant de faire reculer l'utilisation globale de pesticides en France et donc de préserver nos ressources en eau.

Plus de produits issus de l'agriculture biologique c'est aussi des repas avec une meilleure qualité nutritionnelle. 

Lorsque les fruits et légumes sont produits sans pesticides, ils présentent l'avantage de pouvoir être mangés avec la peau. Croquer une pomme bio avec la peau, c'est absorber des nutriments, vitamines, et antioxydants supplémentaires qui sont présents en grande quantité dans la peau du fruit. 

Il est important de souligner qu'il n'est pas souhaitable de calquer le modèle d'agriculture biologique sur celui de l'agriculture industrielle et chimique. Le développement de l'agriculture biologique doit s'inscrire dans une démarche de relocalisation de l'activité paysanne. Ce Bonus est donc un levier de la transition agroécologique. C'est un investissement et non un coût.

Pour encourager les cantines, let's bio!

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